dimanche 31 juillet 2011

Les Fées traversent un monde parallèle

pour aller au village acheter du lait.

Je vous y amène?  Vous êtes privilégiés, habituellement seules les fées y ont accès.

L'entrée est par ici, suivez-moi...

juste de l'autre côté de la grande forêt de rochers.


La déesse Nymphaea,
qui loge dans la source située au coeur du grand rocher,
indique la voie.  

Il faut bien sûr toujours prendre le temps de saluer
la plus grosse grenouille d'Amérique du Nord,
le Ouaouaron
qui se cache habituellement dans les nénuphars.

Il est le gardien de la porte 

Les canards de l'île aiment bien les Fées,
ils viennent toujours à notre rencontre en se dandinant.

Attention!
On ne traverse jamais un monde parallèle à toute vitesse,
il faut toujours prendre le temps.   

S'arrêter pour se laisser surprendre par la Vie
qui surgit dans les endroits les plus inattendus.  

S'arrêter pour prendre le temps d'observer les messages
dans les oeuvres particulières sculptées par la Nature.

S'arrêter pour se questionner.  
Qui peut bien être à ce point lourd
pour avoir laissé de telles empreintes dans la pierre?

S'arrêter pour ouvrir la porte de l'imaginaire.  
En observant l'usure laissé par le temps sur la pierre, 
on peut y découvrir des formes familières.  
Que voyez-vous?

S'arrêter pour regarder plus loin
que ce qu'on voit habituellement.

Pendant qu'on y est,
on peut aussi essayer de réparer ce qui est brisé,

et de déplacer ce qui fait désordre. 

De l'autre côté de la verdoyante forêt, se trouve le village,

où finalement nous sommes allées acheter du lait.

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vendredi 29 juillet 2011

Les Fées s'envolent!

- Planifie rien pour jeudi 15h, je t'invite, m'annonce la Fée du Lac il y a quelques jours.
- On va faire quoi?
- C'est une surprise... plutôt une revanche.  Depuis le temps que tu me fais vivre des aventures abracadabrantes, maintenant c'est mon tour.

Des aventures abracadabrantes? je trouve qu'elle exagère un peu tout de même.

Aujourd'hui, jeudi, j'ai su ce que c'était.
- On va aller faire un tour d'avion.
- Un tour d'avion?  On va aller où?
- Pas loin, on va survoler la région dans un petit avion.  Notre pilote s'appelle Maxime.
- Maxime???  Maxime???  Mais c'est un nom de jeune ça!  C'est quoi?  Un pilote de 12 ans???
- Pffft! Maxime est un vieux nom, qu'elle rétorque.  Il y avait Maximus chez les romains, qu'elle ajoute.
- Peut-être mais son nom c'est Maxime et non Maximus.  Je ne connais aucun Maxime de plus de 30 ans.  Il n'a pas d'expérience ton pilote!
- On décolle à 15h

Vers 14h45, on arrive à l'aéroport de Lachute.


Elle gare l'auto et on se rends au bâtiment qui est au bout du stationnement.

- Minute, que je lui dis en lui prenant le bras. C'est écrit "École de pilotage"! C'est quoi? On participe à l'examen de fin de session? Il passe ou il crash???

J'aime bien jouer à la grognonne, j'aurais dû faire du théâtre!

On entre.

- Bonjour, nous dit le jeune homme à l'accueil, c'est pour le tour d'avion? Vous devez d'abord remplir ces papiers, ça dit qu'en cas d'écrasement, vous me léguez tout.

Quel humour! Pendant qu'on remplit les papiers demandés, le jeune homme réponds au téléphone: -- Non, je regrette, il n'est pas ici aujourd'hui, il est au salon funéraire.

De plus en plus rassurant.

On nous présente finalement le pilote qui, je vous assure, n'a strictement rien d'un Maximum romain, à peine d'un Maxime, ce serait plutôt un Max, tout court.

Suivez-moi, qu'il nous dit, je vais aller détacher l'avion.


L'avion est minuscule! Les pneus sont minuscules! Tout est minuscule!


On embarque, le pilote nous donne les consignes de sécurité.
- L'extincteur est sous le siège, la trousse de premier soin à l'arrière. Euh... c'est tout. Prêtes pour le décollage?


La Fée du Lac, fière de son coups, réponds: Prête pour le décollage!

Et on décolle!


- Pourrait-on survoler ma maison et le lac où je me baigne?
- Je ne connais pas trop ce coin, on peut essayer mais je vous averti que du côté de la montagne, il y aura plus de turbulences, nous informe le pilote.
- Pas de problème! On y va! ais-je ajouté toute excitée d'être à 2 000 pieds d'altitude et de découvrir la région comme je ne l'avais jamais vue avant. Voir de si grandes étendues de forêt, voir autant de terres agricoles était émouvant.  Je n'avais pas assez de yeux pour tout voir!

Les plus grosses turbulences ressenties étaient... derrière mon banc sur lequel la Fée du Lac se cramponnait à deux mains. J'aime pas trop les turbulences, qu'elle disait d'une voix chevrotante, s'il y en a trop, on fait demi-tour, o.k.?


On a survolé les champs, les bois, les lacs et les rivières. C'était de toute beauté.





Nous avons survolé des installations de ma région que je ne connaissais pas.



De là haut, tout semble si différent, nous n'avons trouvé, ni ma maison, ni mon lac.


Je dois vous avouer que Maxime était un excellent pilote. Il prenait soin de nous demander si tout allait bien, il répondait à nos questions, il nous informait à l'avance de ses manoeuvres. C'était un jeune pilote compétent et très respectueux. Il y a eu un pépin pour l'atterrissage, un avion en panne était au bout de la piste, le contrôleur a donné le choix à notre pilote d'atterrir tout de même ou d'attendre un peu que la remorqueuse arrive. Il nous a dit qu'il serait plus prudent d'attendre et nous a demandé si on était d'accord pour un autre tour de piste, sans frais supplémentaire, en attendant que la situation se règle.


J'ai tout de même attendu après l'atterrissage pour lui poser la question qui me turlupinait depuis le début. T'as de l'expérience en pilotage?

- Huit ans, plus de 1000 heures de vol.

J'ignore si c'est beaucoup ou peu, une chose est certaine, j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle expérience. C'était juste trop court. Trente minutes, c'est pas assez!

C'est beaucoup plus abordable que vous le croyez.  Cliquez ici pour plus d'information.

Merci à la Fée du Lac! Merci au grand Maxime!


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jeudi 28 juillet 2011

1001 pots à Val-David

Embarque ma belle, je t'y emmène!

Une oeuvre de Eva Ferenczy Reichmann

La Fée du Lac et moi nous étions donné un rendez-vous d'artistes dans un parc afin de dessiner, d'écrire, de faire des photos ensemble. On avait toutes les deux besoin de cette pause pour ouvrir la porte à la créativité qui se faisait discrète tant on étaient occupées à courir dans toutes les directions.


Une fois sur place, la créativité refusait toujours de se pointer. Faut dire que ça ne faisait que 2 minutes et quart que nous nous étions installées.

- Peut-être qu'on a un plus grand besoin de remplir notre puits que de créer? Qu'est-ce que tu dirais d'aller faire un tour au 1001 pots?
- Bonne idée!

Ramasse les affaires, embarque dans l'auto direction Val-David!

C'était effectivement une très bonne idée. Vous y êtes déjà allés? Je vous ai rapporté des photos.

D'abord, ce qui se voulait être une vue d'ensemble. En fait, ce n'en est pas tout à fait une puisque le site est beaucoup trop grand. Il m'aurait fallut un appareil qui fasse des photos panoramiques 360 et encore, ça aurait été insuffisant puisqu'il y a plein de petits coins cachés à découvrir. C'est donc seulement qu'une petite partie de l'ensemble que je vous montre ici.


Chaque artiste expose dans une section bien définie et bien identifiée, il est facile de s'y retrouver. C'est magnifique de voir toute la créativité et la diversité des oeuvres alors que ce sont toutes des poteries. Chaque artiste a son style, ses couleurs.

Ici, une partie des oeuvres colorées et originales de Marie-Josée Desjean
J'adore ses petites maisons à pattes!

Il y a également plusieurs sections thématiques où les oeuvres sont regroupées par catégorie:  bols, tasses, théières...




On s'est amusées à  reconnaître, parmi toutes ces magnifiques créations, les oeuvres de nos artistes coup de coeur.
Une amusante théière créée par Christiane Paquin

Nous avons eu l'honneur de croiser monsieur Ishikawa que j'avais déjà rencontré lors de ma première visite au Jardin de Silice.  Il nous a présenté sa charmante épouse, madame Marie-Andrée Benoit, une céramiste talentueuse et généreuse avec qui j'ai eu plaisir à discuter.   Ce sont des gens de coeur avec de très nobles visions pour le présent et l'avenir de notre communauté, de notre planète.

D'ailleurs, une des très belles initiatives mise en place au 1001 pots est le Furoshiki, une alternative écologique au sac de plastique. Cliquez sur l'image pour lire les détails.



Nous avons terminé la visite au salon de thé où nous avons dégusté un délectable mélange de thé glacé.


Qui sait lire dans le thé, y verra l'amour!

Mon infusion Monarde/Guimauve est encore plus délicieuse aujourd'hui bue dans une tasse dont je connais maintenant les nombreuses étapes de création et surtout, l'artiste qui l'a créée.
Une oeuvre de Marie-Andrée Benoit

L'entrée au 1001 pots n'est que 2$ et vous recevez un jeton qui vous permettra d'y retourner sans frais durant toute la durée de l'exposition.  Ça vaut vraiment le déplacement!

Plus de détails ICI.

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lundi 18 juillet 2011

Je l'ai quitté hier, sur le banc de jardin

Depuis des mois, on était jamais l'un sans l'autre
Peu importe où j'allais, il m'accompagnait
Je l'aimais d'un amour passionnel, fusionnel même
C'était de la dépendance affective? Peut-être

Plus personne n'était surpris
Quand on voyait moi, on voyait lui

On en a observé des choses ensemble
Il m'a appris à regarder les objets, les plantes, les animaux, les gens, la vie
À les regarder de près, à les voir sous des angles différents

Pourquoi l'avais-je abandonné
Si encore je l'avais quitté pour un autre
Mais non, c'était simplement un moment d'égarement, c'était que ça
Je n'avais pas tourné la page, je l'avais oublié

J'étais partie au lac faire la fête avec des amis
Sans l'inviter cette fois

C'est au plus fort de l'orage hier que je me suis souvenue de lui
J'ai couru de toutes mes forces sous le tonnerre, entre les éclairs
Le coeur en larmes

Je l'ai retrouvé là, immobile
Sur le même banc où je l'avais laissé
Il m'attendait, tout en larmes de pluie
Lui aussi

Qu'avais-je donc fait?

Vivement je l'ai ramené à la maison
Je l'ai enveloppé dans ma plus douce serviette
Et maintenant je prie, je prie, je prie

Je prie pour que mon appareil photo
Fonctionne de nouveau.

dimanche 17 juillet 2011

Une baleine échouée

dans le fond du bain,

et un chat coupable sur le bord de la fenêtre.

vendredi 15 juillet 2011

Une girouette au grand vent

aurait eu l'air zen à côté de moi.

J'ai travaillé un peu au jardin aujourd'hui, un peu seulement. J'ai cueilli par ici, désherbé par là. J'ai aussi fait des photos, bien sûr et écrit un mot; l'un ne va pas sans l'autre chez moi.

Voyez la jolie fleur de l'aubergine Fairy Tale. N'est-elle pas magnifique?


Les petites tomates à croquer comme des bonbons sont disparues aussitôt la photo prise. Mystère.


L’hémérocalle fauve, une belle d'un jour originaire du nord-est de l’Asie a été apportée d'Europe et s'est facilement naturalisée au Québec. À un tel point que malheureusement plusieurs la boude, la considérant quasiment comme une mauvaise herbe. Elle est pourtant fort jolie et ses pétales, en plus de goûter bon, ajoutent du soleil à une salade!


En après-midi, j'étais fatiguée, très fatiguée. (Je vis une période de transition assez importante mais ça, se sera le sujet d'un autre billet... ou pas). Même si je sentais que je n'avais plus d'énergie, pas question d'aller me coucher par une si magnifique journée. Ce serait du gaspillage.

J'ai donc décidé de retourner au jardin, mais cette fois pour y lire un peu. Car le plaisir des jardins c'est aussi de pouvoir s'y reposer.


Dès que je commence ma lecture, je tombe sur un passage dont l'idée principale m'inspire une nouvelle histoire. Je vais rapidement à la maison chercher papier crayon, puis je retourne au jardin pour noter ces idées.

Je n'étais pas aussitôt assise que je remarque d'étranges nuages porteurs d'orage au milieu de cette magnifique journée toute ensoleillée. Les nuages n'attendent pas, je retourne vite à la maison chercher mon appareil photo.

N'est-ce pas qu'ils ont quelque chose de spécial?


Je décide de mettre mon livre de côté pour écrire l'histoire que vous êtes présentement en train de lire. La journée est chaude, je retourne à la maison chercher une bouteille d'eau, j'avais oublié. C'est important de bien s'hydrater. Je me réinstalle et reprends l'écriture. Où en étais-je?

Mon stylo me lâche. Je soupire, retourne à la maison en chercher une poignée.


J'ai une envie soudaine d'écrire un texte sur l'acharnement, un autre encore sur le lâcher prise. Je ne le fais pas, je retourne plutôt à ma lecture première. Pas longtemps...j'ai envie de pipi.

Je fais un aller retour à la maison. J'en profite pour ramasser une petite collation. De retour au jardin, je lis, je note, je mange et je regarde, de temps à autre, du coin de l'oeil pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose de nouveau à photographier. Trois minutes passent.

Un colibri se présente à la mangeoire. Vite, je sors l'appareil, allume, zoom et pffft, trop tard, l'oiseau est déjà parti. Le manège se répète encore et encore. Chaque fois, je dépose mon livre, prends mon appareil en vain. J'ai presque une dizaine de photos de la mangeoire à colibri. De la mangeoire seulement. Chaque fois, je me dis que c'est la dernière.

C'est certain qu'en installant l'appareil en position sur le trépied, je pourrais certainement arriver à faire de jolies photos. Nannnn! Assez d'aller retour à la maison. Je suis ici pour me reposer, pas pour faire de l'aérobie!

À force d'acharn... de persévérance, j'arrive tout de même à prendre quelques photos.


Dans la maison, le téléphone sonne. Je ne bouge pas d'ici.


Les chatons s'approchent en faisant des cabrioles. Comment résister?


Je réalise maintenant que si je considérais les meubles de jardins confortables, n'est pas pas parce que je suis bien coussinée comme je le croyais, bon d'accord, y'a de ça aussi mais il y a surtout le fait que je n'y passe guère jamais plus de trois minutes sans bouger.


Ce repos m'a épuisée!



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